Tiens, je suis au Pérou.
À partir de maintenant, je peux dire «la première fois que je suis allé au Pérou» ou «la deuxième fois que j’ai atterri à Lima». Ce n’est pas rien. Combien de gens sur la planète ont l’occasion de partir à l’autre bout du monde plus d’une fois dans leur vie ? Par mon lieu de naissance, ma culture, ma classe sociale, mes choix de vie et ma capacité à «faire ma chance», je suis un être mobile. J’ai beau ne pas aimer les frontières, elles existent bel et bien et ne signifient vraisemblablement pas la même chose pour moi que pour quelques milliards d’êtres humains.
Ma mobilité m’amène donc à revenir au Pérou, ce pays qui a servi de décor, avec la Bolivie, à mes premiers émois de voyageur international il y a cinq ans. Cette fois, cependant, je ne me promène pas sac au dos, ni n’ai pour objectif d’explorer les possibilités offertes par une approche anthropologique spécifique. Je passerai les deux prochains mois à travailler dans un bureau, de 9h30 à 18h30, du lundi au vendredi, devant un ordinateur. Moi qui n’apprécie ni les bureaux, ni les horaires fixes, ni les semaines de cinq jours. Mais puisque c’est pour développer un nouveau site web pour le plus ancien organisme de commerce équitable du Pérou (Minka Fair Trade) en étant financé par l’OQAJ et que cette expérience me permettra de conjuguer plusieurs de mes passions tout en prenant le temps, tranquillement, de découvrir une nouvelle ville, pourquoi pas ?
Cette attitude du «pourquoi pas», elle me sert souvent dans la vie. Lorsqu’une opportunité se présente qui me tente et qui correspond un peu ou beaucoup à qui je suis ou à ce que je fais, je fonce. Quitte à laisser en plans d’autres projets intéressants. Ou à m’éloigner temporairement des personnes qui me sont chères. Pour mieux revenir, il faut d’abord savoir partir.
Commentaires
9 réponses à “Tiens, je suis au Pérou”
Content pour toi mon cher Moïse, bonne chance dans tous ce que tu entreprendras, au plaisir de te revoir et pouvoir se dire la première et la deuxième fois qu’on s’est vus inch’allah, prend bien soin de toi et amuse-toi dans ce merveilleux pays.
On est fiers de toi! Tu nous raconteras? Luce
Tu fais aussi beaucoup ta chance. En attendant de pouvoir partir, nous allons te suivre et tu vas nous faire rêver un peu.
Myriam xx
Profites en bien ! C’est une super belle expérience où tu vas apprendre plein de choses !
Je suis très contente de savoir que tu es arrivé. C’est tellement différent quand ce n’est pas nous qui part. J’ai vraiment hâte de lire tes réflexions et tes petites histoires de ce coin de pays.
Est-ce qu’il y a des clowns et des mimes là-bas. lol
Fais attention à toi, mais profites en au max. 🙂
À bientôt xxx
Mary
Bien content pour toi Moise, je te souhaite une belle découverte de ton nouveau quartier huppé de Lima! Profites bien de cet emploi à l’étranger. En espérant te revoir aux Îles cet été!
Au plaisir de te lire bientôt!
El Clown
Petite anecdote:
J’ai eu un moment de confusion lorsque j’ai vu mon nom dans les commentaires…fiouu…j’ai vite compris que ce n’était pas le rhum qui avait écrit à ma place, mais bien un clown!
Enfin, un petit mot pour te dire que ta photo nous inspire l’aventure des grands voyages, ça sent la vieille colle à livre et la fatigue des longs vols!
Et oh! wôw! T’as un billet de 100!
Eu plaisir de se recroiser sur la route, entre les îles, la mer et la terre !
Maria-Claudiaaaa
Bonne découverte et plein de plaisir pour toi ! à un de ces jours… Noémie
Que c’est chouette de recevoir des commentaires de mes amis au Maroc, à Montréal, à Québec, en Belgique…
C’est toujours fascinant de retourner pour la deuxième fois dans un lieu où on ne croyait pas revenir. On revoit toutes ces petites choses qu’on pensait figées ou typiques de l’endroit, et elles ont changé. Ça remet en question notre jugement sur les choses, les lieux et les gens.
Même chose pour les rencontres. Revoir quelqu’un croisé à l’étranger ou revoir en voyage un ami de chez soi qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Quel sentiment étrange…
Donc, au plaisir de tous vous revoir sur la route !
@Mary et Alexio:
J’ai bien vu un jongleur à un feu rouge l’autre jour, mais des clowns comme vous deux, je n’ai pas eu la chance d’en rencontrer ici !