Rêver ne coûte rien

Défendant mes idées aux Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal – ©Mimi Zhou 2011

Hier soir, 16 novembre, dans la grande salle de la cinémathèque québécoise, j’exposais pour la première fois mon projet L’ordre et les idées au regard du public, composé pour l’occasion de cinéastes et de cinéphiles. La combinaison des votes des juges et du public ne m’a pas accordé le privilège de repartir avec le contenu du Cuban Hat. Je suis rentré chez moi à la fois dépité et rempli de l’énergie d’une salle enthousiaste et de dizaine de personnes croyant au projet.

Ce matin: café, fauteuil, livre. Je retrouve Pierre Falardeau, lui qui a essuyé beaucoup de refus mais n’a jamais abandonné le combat. C’est Un très mauvais ami, recueil de ses lettres envoyées pendant quarante ans à un ami hollandais, Léon Spierenburg. Signet à la page 176. Premières phrases qui me sautent au visage:

«Pas de Cannes. Encore une fois, c’était un rêve. Il semble que je sois le spécialiste pour ça. Rêver. Rêver. Et soudain tu tombes en plein face. Très souvent dans la marde. Mais ça va. Rêver ne coûte rien. C’est absolument gratuit. Ça ne fait de mal à personne, sauf au rêveur.

Je rêve sans cesse. Je rêve que je réalise le meilleur film de l’histoire du cinéma. Même lorsque je réalise un film de cinq minutes. Peut-être que ça aide à le réaliser. À d’autres moments, lorsque je regarde tous les chefs-d’oeuvre, je pense que je ne suis pas très bon. Je fais seulement ce que je peux, le mieux que je peux. Je ne sais pas, mais peut-être que l’essentiel est d’être satisfait de ton propre travail.»

Merci Pierre.

À la prochaine.


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