Point de fuite

Une jeune femme hantée par des images de répression policière cherche à fuir la lourdeur urbaine en prenant le train vers le bout du monde. Elle espère que le passage du temps et la distance feront leur œuvre et lui permettront de respirer et d’espérer à nouveau.

Production

Produit dans le cadre de la Course des régions, en partenariat avec le Centre local de développement de la MRC de Bonaventure et le Mouvement des Caisses Desjardins. Pour ce second film de candidature, la consigne était de réaliser une fiction d’une minute mettant en valeur le potentiel touristique de la région choisie par le participant, dans mon cas la Gaspésie.

L’association touristique de la Gaspésie faisant déjà un très bon travail pour attirer les visiteurs et valoriser son potentiel récréatif, j’ai choisi d’opter pour un type de voyage un peu moins conventionnel: la fuite. Ce faisant, j’ai tenté de représenter ma propre envie de fuir la lourdeur urbaine ainsi que le besoin de liberté ressenti par nombre de personnes victimes de répression policière pendant le printemps érable et ses suites.

Ce très court-métrage, mon premier film de fiction, a été scénarisé à Montréal, tourné en moins de 24 heures entre Montmagny et Percé et monté en trois jours à Douglastown (Gaspé). Mireille, la comédienne jouant le seul rôle (muet) du film s’est portée volontaire suite à un appel lancé sur Facebook, en échange d’un billet de train pour Percé. Les coûts de production (billets de train et repas) ont été financés par une campagne de micro-mécénat.

Les courtes animations représentant les souvenirs de la jeune femme se situent quelque part dans l’univers des flashbacks, des images subliminales et de la persistance rétinienne. Le spectateur peut s’y arrêter et chercher à comprendre ce qu’elles représentent ou alors simplement se laisser imprégner par leur effet et y voir tout type de souvenir ou d’image dont on cherche à se libérer pour les remplacer par d’autres. Elles ont été réalisées en rotoscopie à partir d’images réelles tournées lors de manifestations diverses.

La trame sonore est un extrait d’un solo de saxophone joué par Brahja Waldman sur l’album Temps libre. Ce disque a été produit par le collectif Howl Arts et Stefan Christoff, un musicien et activiste montréalais. L’esprit de Temps libre me semblait tout à fait cohérent avec le thème du film:

«Temps Libre is in French because we are in Quebec, and it was recorded at the end of summer during the student strike; we originally wanted to link the recording to the strike. I was out five days a week on protests, and most people around the project were too. What we experienced during that period was free time, or temps libre. In the moments where you’re acting upon dreams of freedom or fighting against an injustice, your usual understandings of time and the parameters of how we are controlled and how we control ourselves in this capitalist society break down. It does not matter if you are on the streets for six hours, and it’s beautiful. I was thinking about how we perceive time, and I was trying to play some music that expressed how I was feeling during those months. So Temps Libre is about those moments where you feel free. You just let go, and join a movement.»
Stefan Christoff

Générique

Scénario, image, son, réalisation, animation et montage
Moïse Marcoux-Chabot

Rôle principal
Mireille Beaudoin

Trame sonore
Extrait d’un solo de saxophone de Brahja Waldman, tiré de Temps libre, EP produit par Stefan Christoff et Howl Arts Collective.

Auteurs des extraits vidéos ayant servi à réaliser les animations
Moïse Marcoux-Chabot
Kathleen Cousineau
Love Police Montreal

Remerciements

Un énorme merci à Mireille Beaudoin pour sa disponibilité, sa bonne humeur et sa compagnie sur les rails.
Mention «ce film n’aurait pas pu voir le jour sans eux» à Mireille Jalbert, Gabriel Marcoux-Chabot, Audrey Larouche, Jean-Louis Chabot, Pierre Léveillé, Hirondelle Varady-Szabo et Mathilde Gouin.
Mention «c’est vraiment apprécié d’être appuyé» aux généreux mécènes ayant contribué à ma très courte campagne de sociofinancement.
Mention «leurs notes font du bien à mes oreilles» à Avec pas d’casque, dont les rythmes planants de l’album Astronomie ont accompagné mes heures de montage.


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